Paille de fer
Paille de fer
Larchey, 1865 : Dans le récit d’un combat, H. Monnier fait dire à un vieux sergent :
À toi, à moi la paille de fer.
Allusion singulièrement pittoresque au hasard qui expose chaque combattant à un coup mortel. N’est-ce pas un vrai jeu de courte-paille ? — Seulement, les fétus sont des pointes meurtrières.
Delvau, 1866 : s. f. Baïonnette, — dans l’argot des troupiers. Signifie aussi : Fleuret, Epée.
Merlin, 1888 : Baïonnette.
France, 1907 : Baïonnette, fleuret, épée.
Paille de fer (atoi, z’ à moi la)
Rigaud, 1881 : Chacun à notre tour. Expression dont on se sert pour se stimuler. Deux ouvriers attelés à la même besogne, deux forgerons, principalement, qui frappent à tour de rôle sur le fer sortant de la forge, s’excitent au cri de : À toi, à moi la paille de fer ! La paille de fer c’est la barre de fer.
Tout d’un coup le drapeau tombe. On se jette dessus… À toi z’ à moi la paille de fer !
(Alph. Arnault et L. Judicis, Les Cosaques.)
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